Le burn-out est très souvent surdiagnostiqué et le terme suremployé. Nous rencontrons encore beaucoup d’incompréhension ou de scepticisme face à ce syndrome d’épuisement, même s’il a été reconnu par l’Agence Européenne pour la sécurité et la santé au travail et par l’OMS depuis le 20 mai 2019. Il aura fallu 40 ans depuis que le Dr Freudenberger l’avait évoqué en 1980.
La seconde édition de Comment traiter le burn-out élargit le concept d’épuisement professionnel aux sphères sociétales, professionnelles, privées, parentales mais également aux notions de traumatisme psychique, d’états de Stress Post-Traumatiques et de stress chroniques.
Une analyse fouillée des causes et répercussions neurophysiologiques et épigénétiques permet de mieux comprendre l’intensité et la durée de la symptomatologie des formes graves de burn-out. Certains patients en burn-out à la symptomatologie légère, modérée ou sévère, peuvent vivre des phénomènes de dissociation. Ces mécanismes de défense, destinés à éviter au patient un trop grand impact émotionnel, peuvent devenir chronique. Des phénomènes d’amnésie et/ou d’anesthésie psychique et/ou d’état dépressif majeur dominent parfois la clinique.
Cet arrêt dans le temps dans la poursuite de l’activité professionnelle, du fait du burn-out, peut-être régénérateur et porteur, s’il est bien repéré, diagnostiqué, élucidé et traité. En effet, le burn-out peut se présenter sous plusieurs formes et il n’est guère aisé pour le praticien de découvrir et/ou de diagnostiquer un syndrome d’épuisement à travers des manifestations ou des symptômes si diversifiés. Le soignant qui reçoit le patient pour fatigue intense ou abattement sévère peut évoquer diverses pistes et ce n’est qu’à travers une anamnèse ouverte, fine et rigoureuse qu’il pourra entrevoir de quoi il pourrait s’agir.
Après 20 ans de prise en charge de patients en épuisement professionnel sévère, nous nous sommes rendu compte que chez les patients en stade avancé dans ces processus d’épuisement, il y avait souvent des éléments liés à des traumatismes psychiques plus profonds et antérieurs aux problématiques actuelles rencontrées au travail. Nous devons donc différencier les états de stress aigu vécu par nos patients et percevoir les stress chroniques et les traumas auxquels ils auraient été soumis depuis plusieurs années.
OBJECTIFS
Axes de développement :
Définitions et repositionnement du terme dans le contexte actuel
Docteur en médecine, psychothérapeute d’orientation psychanalytique, psychanalyste jungien, gestalt-thérapeute, superviseur
Docteur en médecine, licencié en médecine du travail, psychothérapeute d’orientation psychanalytique, psychanalyste jungien et Gestalt-thérapeute. Il est administrateur de l’IPBO (Institut de Prévention du Burn-out), directeur de l’Institut de Formation et de Thérapie pour Soignants, Past-Président de la Société Balint belge, de la Fédération belge des Psychothérapeutes humanistes FPHE, et de la Société belge de Gestalt. Il enseigne par ailleurs la psychopathologie depuis plus de 20 ans, est superviseur agréé de l’École parisienne de Gestalt, intervient à la Haute École Léonard de Vinci et a été maître de stage universitaire (UCL, ULB, ULg).
Michel Delbrouck est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Le burn-out des soignants, Psychopathologie à l’usage du médecin et du psychothérapeute, La relation thérapeutique, Psychopharmacologie, tous parus chez De Boeck
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
Delbrouck M., Vénara P., Goulet F. et Laboureur R. (2021).Comment traiter le burn-out ?. Collection Carrefour des psychothérapies, De Boeck Supérieur
Gestalt-thérapeute, psychothérapeute, superviseur, titulaire du CEP, formateur
Psychothérapeute gestaltiste de couple, formé aux processus psychocorporels, haptopsychothérapeute, superviseur certifié. Membre titulaire de la SBG (Société Belge de Gestalt) et titulaire du CEP (Certificat Européen de Psychothérapie).