PRISE

EN

CHARGE

DU

BURN

OUT

Confrontés au thème du burn-out (terme souvent surdiagnostiqué ou suremployé), nous rencontrons encore beaucoup, dans nos cabinets, d’incompréhension ou de scepticisme face à ce syndrome d’épuisement, même s’il a été reconnu par l’Agence Européenne pour la sécurité et la santé au travail et par l’OMS depuis le 20 mai 2019.

L’objectif de ce stage vise à la compréhension et la gestion de ce syndrome. Cet arrêt souvent impromptu dans la poursuite de l’activité professionnelle, du fait du burn-out, peut-être régénérateur et porteur, s’il est bien repéré, diagnostiqué, élucidé et traité. En effet, le burn-out peut se présenter sous plusieurs formes et il n’est guère aisé pour le psychopraticien de découvrir et/ou de diagnostiquer un syndrome d’épuisement à travers des manifestations ou des symptômes si diversifiés. Devant cette intense fatigue, il devra évoquer diverses pistes et ce n’est qu’à travers une anamnèse ouverte, fine et rigoureuse qu’il pourra entrevoir de quoi il pourrait s’agir.

Durant ce stage, nous apprendrons à différencier les états de stress aigus vécus par nos patients et percevoir les stress chroniques auxquels ils auraient été soumis depuis plusieurs années. De même, nous repérerons les éléments liés à des traumatismes psychiques plus profonds et antérieurs aux problématiques actuelles rencontrées au travail.

Vu la complexité de ce syndrome et sa prise en charge, il y a nécessité d’une compétence accrue au niveau de la reconnaissance des types de personnalité, des mécanismes de défense, de la psychopathologie, de la physiopathologie basée sur les neurosciences, des mécanismes liés à l’organisation du travail, du management ainsi que des questions philosophiques et métaphysiques. Cette vision holistique, permettra, bien au-delà de la symptomatologie déposée, d’apprécier son niveau de gravité visible et celle non percevable d’emblée, de concevoir la nécessité absolue d’une double ou triple lecture de la souffrance amenée par la personne, de rechercher les signifiants inconscients, de ce qui se vit et des enjeux plus globaux.

La posture du thérapeute va demeurer essentielle et spécifique durant cet accompagnement long, délicat et souffrant. Celui-ci devra accepter de descendre peu à peu dans l’émotion et dans l’essentiel avec certaines personnes ou bien d’emblée conceptualiser les problématiques pour les mettre à distance et introduire une nouvelle capacité de regarder leur vécu en se plaçant en méta position.

Pour d’autres personnes, la situation de travail actuelle est devenue le facteur déclencheur d’une réactualisation ou d’une réouverture d’un trauma antérieur ancien ou plus récent. La question de la transmission épigénétique transgénérationnelle sera évoquée. Une réconciliation lente et progressive devra se réaliser finement et paisiblement d’autant plus que ce patient est profondément épuisé au niveau métabolique, souvent psychiquement effondré, sidéré, parfois terrorisé, sans voix, sans capacité de vivre ses émotions, (alexithymique), ou à l’inverse, il se présentera dans un état d’hyperémotivité, d’agitation ou d’intense dissociation.

Nous explorerons le rôle et la place de la collaboration avec les différents acteurs de terrain, la nécessité d’une approche plurielle en ce y compris parfois de la psychopharmacologie.

• Psychopraticiens
• Médecins, psychologues, coachs

• Avoir une pratique clinique de quelques années
• Être en 3^e cycle avancé à l’EPG (avoir fait la formule structurée et valider la psychopatho ou les stages obligatoires de la formule FOC et validé la psychopatho)