- Clarifier les notions d’éthique et de déontologie
- Acquérir une méthodologie d’analyse éthique des situations cliniques
- Savoir construire un raisonnement juridique et connaître les principaux domaines de la loi applicables aux gestalt-thérapeutes
- Appréhender ce qu’est la responsabilité juridique du gestalt-thérapeute dans les situations susceptibles de donner lieu à une information des autorités
Compétences développées :
- Capacité à clarifier la dimension éthique d’une situation clinique dans le cadre de la supervision
- Capacité à construire avec le supervisé une analyse éthique de la situation en utilisant le triangle éthique
- Capacité à développer chez les praticiens supervisés une compréhension et une intégration de la déontologie, par le moyen de la réflexion éthique
- Capacité à utiliser les connaissances acquises dans le domaine juridique pour informer et accompagner les praticiens supervisés dans des situations juridiques complexes
DESCRIPTION
L’éthique est vue comme un ensemble de valeurs, choisies personnellement par chaque praticien en fonction de son histoire personnelle et de son sentiment de responsabilité professionnelle, elle est empreinte d’idéaux qui entrent inévitablement en tension avec les réalités de la pratique. La déontologie est perçue au travers des codes de déontologie, catalogues d’interdits et de recommandations très peu argumentés, que les praticiens peinent à s’approprier. Quant au droit et au système judiciaire, ils forment un monde à part, plus fantasmé que compris alors même qu’ils encadrent notre pratique, et le praticien est souvent très démuni lorsque cette réalité fait irruption dans son cabinet.
Le rôle des formateurs et superviseurs est ici essentiel. Les praticiens pourraient utilement acquérir dès leur formation, une méthodologie de réflexion éthique et déontologique, poursuivie et renforcée ensuite dans leurs espaces de supervision. Lorsque des situations inattendues et déstabilisantes se présentent à un praticien, la supervision est son premier et légitime point d’ancrage et de recours pour tenter d’y voir clair. Il est donc essentiel que les superviseurs soient à même de les accompagner, au-delà du plan clinique, sur les plans éthique, déontologique et juridique.
Ce stage propose de dépoussiérer ces thèmes et de les revisiter de façon à ce que l’éthique et la déontologie ne soient plus décoratives mais deviennent des outils opérationnels pour penser les situations complexes auxquelles les praticiens sont confrontés. L’éthique et la déontologie ne sont plus opposées, elles se complètent pour éclairer le praticien et le relier à sa communauté professionnelle.
Il vise également à donner aux superviseurs les moyens d’accompagner en les sécurisant leurs supervisés confrontés à des situations impliquant le système judiciaire.
PUBLIC VISÉ
Gestalt-thérapeutes
PRÉREQUIS
Avoir une pratique clinique d'au moins 3 ans.
MOYENS PÉDAGOGIQUES, TECHNIQUES ET D’ENCADREMENT
Formation en présentiel
Alternance d’exposés théoriques et d’analyses de situations apportées par les participants
Exercices en sous-groupes et restitutions
Attestation de fin de formation à disposition sur l’espace privé de chaque étudiant à la fin de la formation
Documents de référence adressés aux participants par email
FORMES DE L’ÉVALUATION
Questionnaire de satisfaction et d’auto-évaluation en fin de formation
Critères d’évaluation :
- Capacité à développer une approche éthique des situations cliniques dans les séances de supervision
- Capacité à construire avec la personne supervisée une analyse éthique d’une situation
- Capacité à intégrer la référence déontologique dans la pratique de la supervision
- Compréhension des aspects juridiques du métier de gestalt-thérapeute
- Capacité à accompagner un professionnel dans une situation impliquante juridiquement.
